L’échange de cryptomonnaies en difficulté, Bybit, se prépare à obtenir une licence opérationnelle complète aux Émirats arabes unis (EAU) après avoir récemment été victime d’un piratage de 1,4 milliard de dollars.
Bybit a reçu une approbation de principe pour établir un opérateur de plateforme d’actifs virtuels aux EAU de l’Autorité des valeurs mobilières et des matières premières (SCA), a annoncé l’échange le jeudi 27 février.
Cette approbation marque une étape réglementaire significative pour Bybit alors qu’il entre dans les dernières phases de l’obtention de la licence opérationnelle complète.
Avec cette approbation, Bybit se rapproche de l’offre d’une large gamme de services d’actifs numériques aux clients particuliers et institutionnels aux EAU.
L’approbation est survenue quelques jours avant le piratage de Bybit
D’une date du 18 février, l’approbation de principe de Bybit aux EAU est survenue juste quelques jours avant que l’échange ne soit victime d’un piratage de 1,4 milliard de dollars le 21 février.
L’incident a été qualifié de l’un des plus grands piratages de cryptomonnaies de l’histoire, survenant lors d’un transfert entre les portefeuilles froids et chauds de Bybit.
«Cette approbation représente une étape cruciale dans notre parcours pour fournir des solutions de trading de cryptomonnaies sécurisées et transparentes», a déclaré Ben Zhou, co-fondateur et PDG de Bybit, dans l’annonce, ajoutant :
«Bybit reste déterminé à collaborer avec les régulateurs pour favoriser un écosystème d’actifs numériques conforme et innovant pour les investisseurs particuliers et institutionnels aux EAU.»
Bybit s’implante en Inde, en Géorgie, au Kazakhstan et en Turquie
Au-delà des EAU, Bybit continue de sécuriser des approbations réglementaires dans le monde entier, renforçant sa présence dans des juridictions comme l’Inde, la Géorgie, le Kazakhstan et la Turquie.
Le 25 février, Bybit a annoncé son retour en Inde, déclarant que l’entreprise s’était enregistrée auprès des autorités gouvernementales et avait repris tous les services dans le pays.
Extrait de l’amende monétaire de l’FIU à Bybit en janvier 2025. Source : Gov.in
Pour avancer dans la réintégration sur le marché, Bybit devait payer une amende d’un million de dollars émise par l’Unité d’intelligence financière de l’Inde (FIU) le 31 janvier. Selon l’autorité, l’échange avait violé la loi sur la technologie de l’information de l’Inde en servant des utilisateurs indiens sans obtenir l’enregistrement obligatoire auprès de la FIU.
Problèmes dans l’EEE et en Malaisie
À la fin de 2024, Bybit a annoncé des ajustements temporaires à ses opérations dans l’Espace économique européen (EEE), citant la conformité avec les réglementations cryptographiques de l’Europe (MiCA).
«Bybit a pris la décision difficile mais nécessaire d’ajuster temporairement la disponibilité de ses produits et services au sein de l’EEE», a déclaré la société en décembre 2024.
Extrait de l’annonce de Bybit concernant les ajustements temporaires aux opérations dans l’EEE. Source : Bybit
Tout en annonçant l’arrêt dans l’EEE, Bybit a noté qu’il travaillait à l’obtention d’une licence MiCA en Autriche.
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Dans le cadre des efforts de Bybit pour retrouver sa présence en Europe, le régulateur financier français, l’Autorité des Marchés Financiers, a récemment retiré l’échange de sa liste de non-conformité après l’avoir mis sur liste noire en mai 2022.
L’échange continue de faire face à des défis réglementaires dans certains pays. En décembre 2024, la Commission des valeurs mobilières de Malaisie a demandé à Bybit de cesser ses opérations dans le pays, l’accusant de faire fonctionner un échange d’actifs numériques non enregistré.
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